La grande dépression
Dans l'histoire économique la crise de 1929, par son ampleur sans précédent et ses conséquences, revêt une grande importance aux Etats-Unis. En quelques années, la " dépression " affecte toute la vie américaine et semble mettre le pays de la prospérité au fond d'un abîme. Désemparé, le gouvernement ne peut que constater son impuissance face à cette misère. Nous étudierons les causes de cette crise puis ses conséquences.
La crise
Comme nous l'avons vu précédemment, l’économie américaine semble en pleine forme dans les années 20. Alors que les pays européens peinent à sortir de la guerre, les États-Unis connaissent une croissance rapide pendant cette période, fondée sur une augmentation de la production industrielle, des progrès techniques et un travail plus productif. Et pourtant dès 1929, des nuages s’annoncent sur l’économie américaine après plusieurs années de croissance vigoureuse. Les résultats des entreprises se dégradent, la production automobile baisse ainsi que les revenus agricoles et la construction de logements fléchit. A Wall Street, la spéculation continue pourtant de plus belle.
Un véritable boom spéculatif s’empare de la population américaine (6 % en moyenne détenaient des actions en 1929).Les actions sont souvent achetées à crédit,les entreprises engagent aussi imprudemment en bourse leurs capitaux de réserve. Les banques prêtent à tous très facilement. La Bourse de Wall Street, à New York, se souvient du jeudi 24 octobre 1929 comme d'un «Jeudi noir» (Black Thursday en anglais). Le 24 octobre 1929, la bourse de Wall Street à New York s'effondre. Avec cet événement, débute une ère de crise économique exceptionnelle qui s'étend à toute l'économie mondiale.
Témoignage de Paul Claudel, ambassadeur de France à Washington entre 1927 et 1933, résume bien la situation.
"Brusquement, le 24 octobre, une demi-heure après l'ouverture de la Bourse, les cours faiblirent. Cette chute pour ainsi dire perpendiculaire, occasionnée par des ordres de vente donnés de tous les coins du pays par des spéculateurs effrayés et démoralisés, provoqua une panique sans précédent à Wall Street. Le déluge fut tel qu'à midi, en raison du nombre fabuleux de ventes "au marché", il était impossible aux agents de change d'avoir des offres d'achat à n'importe quel prix. Les actions considérées comme les plus solides, celles des compagnies dont les affaires se sont jusqu'à maintenant développées avec le pays, suivant le sort des titres des compagnies d'une solidité douteuse. C'était la panique sur toute la ligne." Paul Claudel, courrier diplomatique du 6 novembre 1929 adressé au ministre des Affaires étrangères, Aristide Birand.
Aux États-Unis, le nombre de faillites augmente démesurément, toutes les industries sont touchées. Puis la crise gagne les campagnes où 2 millions de fermiers sont expropriés. Aux États-Unis, le nombre de chômeurs passe brutalement de 1,5 millions en 1929 à 12 millions en 1933. En 1932, un enfant sur quatre souffre de malnutrition en ville.
Personne ne se doute que le monde occidental est entré dans la plus grande crise économique de son Histoire. La production industrielle s'effondre de plus de moitié en trois ans, les prix baissent des deux tiers. Les petits fermiers sont jetés sur les routes. On compte bientôt 13 millions de chômeurs aux États-Unis.
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La crise
Comme nous l'avons vu précédemment, l’économie américaine semble en pleine forme dans les années 20. Alors que les pays européens peinent à sortir de la guerre, les États-Unis connaissent une croissance rapide pendant cette période, fondée sur une augmentation de la production industrielle, des progrès techniques et un travail plus productif. Et pourtant dès 1929, des nuages s’annoncent sur l’économie américaine après plusieurs années de croissance vigoureuse. Les résultats des entreprises se dégradent, la production automobile baisse ainsi que les revenus agricoles et la construction de logements fléchit. A Wall Street, la spéculation continue pourtant de plus belle.
Un véritable boom spéculatif s’empare de la population américaine (6 % en moyenne détenaient des actions en 1929).Les actions sont souvent achetées à crédit,les entreprises engagent aussi imprudemment en bourse leurs capitaux de réserve. Les banques prêtent à tous très facilement. La Bourse de Wall Street, à New York, se souvient du jeudi 24 octobre 1929 comme d'un «Jeudi noir» (Black Thursday en anglais). Le 24 octobre 1929, la bourse de Wall Street à New York s'effondre. Avec cet événement, débute une ère de crise économique exceptionnelle qui s'étend à toute l'économie mondiale.
Témoignage de Paul Claudel, ambassadeur de France à Washington entre 1927 et 1933, résume bien la situation.
"Brusquement, le 24 octobre, une demi-heure après l'ouverture de la Bourse, les cours faiblirent. Cette chute pour ainsi dire perpendiculaire, occasionnée par des ordres de vente donnés de tous les coins du pays par des spéculateurs effrayés et démoralisés, provoqua une panique sans précédent à Wall Street. Le déluge fut tel qu'à midi, en raison du nombre fabuleux de ventes "au marché", il était impossible aux agents de change d'avoir des offres d'achat à n'importe quel prix. Les actions considérées comme les plus solides, celles des compagnies dont les affaires se sont jusqu'à maintenant développées avec le pays, suivant le sort des titres des compagnies d'une solidité douteuse. C'était la panique sur toute la ligne." Paul Claudel, courrier diplomatique du 6 novembre 1929 adressé au ministre des Affaires étrangères, Aristide Birand.
Aux États-Unis, le nombre de faillites augmente démesurément, toutes les industries sont touchées. Puis la crise gagne les campagnes où 2 millions de fermiers sont expropriés. Aux États-Unis, le nombre de chômeurs passe brutalement de 1,5 millions en 1929 à 12 millions en 1933. En 1932, un enfant sur quatre souffre de malnutrition en ville.
Personne ne se doute que le monde occidental est entré dans la plus grande crise économique de son Histoire. La production industrielle s'effondre de plus de moitié en trois ans, les prix baissent des deux tiers. Les petits fermiers sont jetés sur les routes. On compte bientôt 13 millions de chômeurs aux États-Unis.
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Dorothea Lange est née le 26 mai 1895 à Hoboken et meurt le 11 octobre 1965 à San Francisco, c'était une une photographe américaine dont les travaux les plus connus et marquants ont été réalisés pendant la Grande Dépression, dans le cadre d'une mission confiée par la Farm Security Administration (FSA) (« Administration d'assurance paysanne »). Ses photographies poignantes des sans-abris attirent l'attention de laResettlement Administration, devenue plus tard la Farm Security Administration, qui la recrute comme photographe officielle en 1935. Elle publie dans le San Francisco News ses clichés de la pauvreté et de la détresse qui touchent alors une partie de la population américaine. L'information va être transmise à la United Press et va permettre le déblocage d'une aide d'urgence de nourriture par le gouvernement fédéral. Les photographies étant propriété de l'État, elles sont publiées sans demande de paiement, ce qui contribue à leur propagation rapide et à faire d'eux des icônes de l'entre-deux-guerres américaine.
Nous allons vous présenter quelques unes de ses œuvres, qui dénonce la misère de cette dépression.
Les raisins de la colère est un roman de John Steinbeck Une adaptation cinématographique a été réalisée en 1940 par John Ford, avec Henry Fonda . La fin du film est différente de la fin du roman. publié en 1939. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1962 pour l'ensemble de son œuvre. L'intrigue se déroule pendant la Grande Dépression et le lecteur suit les aventures d'une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l'Oklahoma à cause de la sécheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Alors que la situation est quasiment désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d'autres Okies, à la recherche d'une terre, de travail et de dignité.
Ben Shann est le peintre des fermes à l'abandon , des usines vides, des paysans désoeuvrés. Il est l'un des rares peintres américains à avoir mis explicitement la Grande Dépression au coeur de son oeuvre. Il fait partie à partir de 1935 avec Dorothea Lange et Walker Evans des douze artistes engagés par la farm security administration pour sillonner les Etat-Unis et témoigner des conséquences de la crise économique sur les ouvriers agricoles et les petits exploitants des campagnes. Comme nous pouvons le voir, l'homme assis, vêtue de façon pauvre garde sur les genoux un article de journal. Sa mine montre à quel point il est déseuvré face à une situation dramatique. Sans travail, il a le regard perdue décrit par des couleurs froides, l'artiste veut mettre en avant la pauvreté Américaine en accentuant cette catastrophe il met en fond des enfants, collés àa la vitre qui symbolisent l'avenir.
Afin de conclure, nous avons étudier une Amérique sans issue avec un gouvernement impuissant face à ce gouffre économique. La population souffre et n'a plus d'espoir. La population se dirige alors vers le gangstérisme pour se sortir au mieux de cette impasse.